Dimanche 14 avril à 18h. DAMIEN VEUT CHANGER LE MONDE burlesque et émotion dans une comédie sociale engagée
DAMIEN VEUT CHANGER LE MONDE 1h39 de Xavier De Choudens (France) 2019
Synopsis
Damien et sa sœur Mélanie ont vécu une enfance heureuse, bercée par les engagements militants de leurs parents. Lorsque leur mère disparait brutalement, la fibre militante de cette famille s'éteint. Vingt ans plus tard, Damien, est devenu pion dans une école primaire, et mène une vie tranquille.
Pour sauver l'un de ses jeunes élèves Bahzad, et sa mère, d'une expulsion de territoire imminente, Damien renoue avec son passé et convainc Mélanie, devenue redoutable avocate d’affaires, son meilleur ami Rudy et une bande de potes improbables de l'accompagner dans son nouveau combat.
Ensemble, ils vont enfreindre la loi par solidarité. Et très vite se faire complètement dépasser...
Extraits d'un entretien avec le réalisateur Xavier de Choudens
Comment est né ce projet ? Vous êtes-vous inspiré d’une histoire vraie, ou de plusieurs ?
J’ai lu dans la presse l’histoire d’un homme qui avait reconnu des enfants de sans-papiers pour leur donner la nationalité française. Les premières phrases ont frappé mon imagination et j’ai cru y découvrir une sorte de Robin des bois des temps modernes !
La vérité était tout autre, car en poursuivant ma lecture, il s’avérait que cet homme était un escroc qui réclamait de l’argent pour reconnaitre des enfants, et récupérait en plus les prestations familiales versées aux mères.
C’est de là que tout est parti : et si la nationalité française pouvait être un don ? Un cadeau ? Je me suis renseigné sur la reconnaissance de complaisance, et je me suis interrogé sur mon propre engagement.
Le sujet m’intéressait, mais je ne voulais faire ni un pamphlet politique ni un film moralisateur. Le film devait être une comédie, sans jamais s’éloigner de l’émotion, car bien souvent les comédies qui me touchent sont celles qui me font aussi pleurer.
Quelles recherches avez-vous menées ?
J’ai pris contact avec des associations et des travailleurs sociaux, je suis allé visiter des centres d’hébergement d’urgence, j’ai parlé avec des avocats... mais j’ai surtout recueilli la parole de mères qui vivaient ou avaient vécu sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français). J’ai eu une démarche de documentariste, même si je savais que j’allais réaliser une comédie. Au-delà des recherches, ce qui m’importait le plus c’était d’avoir un point de vue honnête. Un point de vue bienveillant, et surtout pas moralisateur.