Au Cinéma des Familles lundi 9 septembre une projection exceptionnelle en hommage à Jean Pierre Mocky,

Un grand merci aux enfants de Jean Pierre Mocky , qui ont donné leur accord pour cette projection et particulièrement à sa fille Olivia qui a gardé de très bons souvenirs de ses séjours dans l'île.

 Synopsis Malgré une situation financière dramatique, Georges Lachesnaye refuse de se soustraire à l’oisiveté, érigée en véritable tradition familiale. A l’église, la providence attire son attention sur le tronc, ressource inespérée qu’il se met en tête d’utiliser pour subvenir à ses besoins. Robin des bois des lieux de culte, Georges, pilleur de troncs au grand coeur, se livre alors à un subtil jeu de cache-cache avec la police…

A propos de Groix extraits d'un entretien avec Jean Pierre Mocky paru dans Ouest France en décembre 2013

Comment avez-vous découvert l'île de Groix ?

Dans les années 50, j'allais à Belle-Île voir Arletty qui y avait une maison. C'était le Saint-Tropez breton. Groix était alors très peu fréquentée. Je suis originaire de Nice et la Côte d'Azur, c'est horrible, bétonné, l'inverse de la Bretagne. A Groix, j'ai d'abord logé à l'Hôtel de la Marine et j'ai rencontré un vieux pêcheur qui avait fait Saint-Pierre-et-Miquelon. Il allait en maison de retraite et m'a vendu sa maison à Groix. J'y suis resté 20 ans : j'y ai passé tous les étés de 1974 à 1995.

Qu'y faisiez-vous ?

J'aime beaucoup la mer et j'adorais Groix. J'avais un petit bateau à moteur, je pêchais le homard et je les vendais à des restaurants à Lorient. J'y passais trois mois par an, de juin à septembre. Chaque fois que j'y venais, j'étais transformé avec l'air, l'iode... Je reprenais des forces et en septembre, j'étais regonflé, jamais malade. J'y venais avec ma femme et ma fille. Ensuite, on a agrandi la maison pour accueillir des amis. Il y avait toujours un mouvement. Un cinéma sur l'île passait parfois mes films. J'y préparais aussi mes scénarios. En 1974, Groix était en dehors de toute mode

"Un drôle de paroissien  demeure un des meilleurs Mocky, révélant un cinéaste moins méchant que tendre, amoureux de ses acteurs. Outre Bourvil, tous les seconds rôles sont en effet extraordinaires, à commencer bien sûr par Francis Blanche et Jean Poiret, hilarants. On ne se lasse pas de cette histoire d’aristocrate ruiné et fervent catholique qui redore le blason et remplit les assiettes de sa famille en pillant les troncs des églises parisiennes. La poésie et l’ironie du film ne sont pas sans évoquer l’œuvre du génial Raymond Queneau, qui exerça à cette époque une influence évidente sur son ami Mocky." Olivier Père pour Arte

Le film sera suivi de la projection d'un entretien de Jean Pierre Mocky à propos de son film , réalisé en 2018 par Linda Tahir.