Semaine du 16 au 22 octobre 2019 4 films au CINEMA DES FAMILLES
JEUDI 17 OCTOBRE à 20h45
NEVADA VOSTF 1h36 de Laure de Clermont-Tonnerre (USA/France) 2019
avec Matthias Schoenaerts, Jason Mitchell et Bruce Dern
Incarcéré dans une prison du Nevada, Roman n’a plus de contact avec l’extérieur ni avec sa fille...
Pour tenter de le sortir de son mutisme et de sa violence, on lui propose d’intégrer un programme de réhabilitation sociale grâce au dressage de chevaux sauvages.
Aux côtés de ces mustangs aussi imprévisibles que lui, Roman va peu à peu réapprendre à se contrôler et surmonter son passé.
Pourquoi ce sujet?
"Les thématiques liées à la prison (la justice, la nature de la peine, la justification du système pénitentiaire...) m’intéressaient depuis longtemps, de même que les animaux.
85% de l’histoire que je raconte est authentique, basée sur de vraies histoires, de vrais personnages, de vrais détails. Il fallait que je sois dans ce vrai décor pour implanter mon histoire et mon film.
Le programme aide à réduire les taux de récidive et le cycle infini du retour à la case prison. Mais ça ne marche pas à tous les coups non plus, certains replongent. Ce programme n’est pas une science exacte et n’offre pas de garanties de résultat mais il permet aux détenus de trouver un sens à leur existence et de se réconcilier avec eux-mêmes et les autres.Aux côtés de ces mustangs aussi imprévisibles que lui, Roman va peu à peu réapprendre à se contrôler et surmonter son passé" Laure de Clermont-Tonnerre
Entre western et film de prison, un film intense et romanesque sur le retour à la vie.
SAMEDI 19 OCTOBRE à 20H45
CEUX QUI TRAVAILLENT 1h42 d’Antoine Russbach (Suisse) 2019
Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, Frank, prend – seul et dans l’urgence – une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, le voilà contraint de remettre toute sa vie en question.
Le fret à l'échelle mondiale , entre réel et virtuel
"Avec mon coscénariste Emmanuel Marre, nous nous sommes beaucoup documentés sur ce sujet et avons rencontré des professionnels du secteur du fret. En discutant avec eux, j’ai réalisé qu’ils ne voyaient jamais ces bateaux, ce qui me paraissait extraordinaire. Ces navires sont des points sur des cartes. Cela rend compte de la semi-virtualité du monde." Antoine Russbach
Le film est-il politique ?
" Ce n'est pas un film pro-capitaliste ni un film totalement anticapitalisme: il nous fait remarquer que ce système est aussi celui qui nourrit en grande partie le monde occidental. Si ce système était éliminé, nous devrions revoir complètement nos habitudes de consommateurs. Il est plutôt question ici de coresponsabilité. Le film nous met face à notre hypocrisie.
J’insiste sur le fait que je ne veux pas que ce soit un film de gauche. Je ne souhaite pas exclure les gens de droite de la salle. Le film est politique, mais non polarisé." Antoine Russbach
Un film sur la responsabilité individuelle et collective et sur le cynisme du libéralisme. Olivier Gourmet est remarquable.
DIMANCHE 20 OCTOBRE à 16h30
MA FAMILLE ET LE LOUP 1h20 de Adriàn Garcia (France) 2019
C’est l’été. Hugo, un petit garçon de neuf ans, va passer l’été dans la maison du bord de mer où son père a grandi.
C’est Mamie Sara qui a voulu réunir toute la famille pour son anniversaire.
Un soir, elle raconte qu’un loup viendra la chercher le jour de ses 80 ans, comme convenu il y a très longtemps. Pour les adultes, c’est une vieille légende inventée par Mamie Sara, mais pour les enfants, c’est une grande et mystérieuse aventure qui commence.
"Ma Famille et le Loup est une comédie familiale cruellement gentille et tendrement grinçante. Pour être très précis c’est une comédie de vacances, une comédie de bord de mer.
C’est un film qui évoque avec humanité et simplicité le thème de la fin de vie en s’adressant aux parents et aux enfants, tous concernés par le sujet universel de la disparition d’un proche aimé et respecté.
C’est une comédie moderne, teintée des couleurs de l’été, qui raconte le bonheur fragile et versatile d’appartenir à une fratrie. C’est le regard singulier d’un auteur, Adrià Garcia, sur l’enfance et sur la mort. Rares sont les scénarios qui trouvent le ton juste pour faire d’un sujet grave une comédie légère." Les producteurs du film
Un film qui mêle animation et prises de vues réelles.
MARDI 22 OCTOBRE à 20H45
ATLANTIQUE VOSTF 1h 45 de Mati Diop (France /Sénégal) 2019
Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers du chantier d’une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, l’amant d’Ada, promise à un autre.
Quelques jours après le départ des garçons, un incendie dévaste la fête de mariage de la jeune femme et de mystérieuses fièvres s'emparent des filles du quartier. Ada est loin de se douter que Souleiman est revenu...
L’amour plus fort que la mort
"À travers Ada et Souleiman j’ai voulu raconter un amour impossible, à l’ère du capitalisme sauvage. Un amour fauché par l’injustice, volé par l’océan."Mati Diop
Un film fantastique
"C’est un film sur la hantise, l’envoûtement et sur l’idée que les fantômes prennent naissance en nous. Dans le film, les esprits des gar-çons morts en mer reviennent en prenant possession des femmes car ils n’ont pas de sépulture mais surtout parce qu’ils ne seront pas en paix tant que l’argent qu’on leur doit ne sera pas rendu. Je trouvais ça beau que leur lutte s’exerce à travers le corps de celles qui les ont aimés mais surtout à travers le corps de femmes qui ont elles-mêmes des combats à mener. C’est une fusion des corps et des luttes."Mati Diop
Une tour imaginaire
"La tour (en 3D) du film s’inspire d’un vrai projet architectural que Wade (ancien président du Sénégal) et Kadhafi voulaient bâtir ensemble. La première tour solaire et la plus haute d’Afrique. Quand je suis tombée sur l’image du projet architectural, j’ai ressenti un mélange d’indignation et de fascination. Comment pouvait-on dépenser des millions dans une tour de luxe dans une situation sociale et économique aussi désastreuse ? Ce qui m’a dans le même temps fascinée est que cette tour, en forme de pyramide noire, avait pour moi l’allure d’un monument aux morts. Finalement ce projet n’a jamais vu le jour mais je m’en suis inspirée dans Atlantique." Mati Diop
Un film magique porté par une musique envoutante.