Au Cinéma des Familles LES MISERABLES , MALEFIQUE et J'ACCUSE
VENDREDI 27 DECEMBRE à 20h45
LES MISERABLES 1h42 de Ladj Ly (France) 2019
2018 : Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada,deux « Bacqueux » d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes......
Inspiré de faits réels, ce film coup de poing a la force du constat brut, loin des fantasmes et des diabolisations.
"Dans ce film, je raconte un peu ma vie, mes expériences, celles de mes proches... Tout ce qui est dedans est basé sur des choses vécues : la liesse de la Coupe du monde évidemment, l’arrivée du nouveau flic dans le quartier, l’histoire du drone...
Pendant cinq ans, avec ma caméra, je filmais tout ce qui se passait dans le quartier, et surtout les flics, je faisais du copwatch. Dès qu’ils débarquaient, je prenais ma caméra et je les filmais, jusqu’au jour où j’ai capté une vraie bavure. Dans le film, l’histoire du vol du lionceau
déclenchant la colère des Gitans propriétaires du cirque est également vécue... J’ai voulu montrer toute la diversité incroyable qui fait la vie des quartiers. J’habite toujours ces quartiers, ils sont ma vie et j’aime y tourner. C’est mon plateau de tournage" Ladj Ly
"La réalité est toujours complexe. Il y a des bons et des méchants des deux côtés... J’essaie de filmer chaque personnage sans porter de jugement. « Le Maire » a un côté éducateur et en même temps un peu crapuleux, les flics pareils, ils sont tour à tour
sympas, dégueulasses, humains... On navigue dans un monde tellement complexe que c’est difficile de porter des jugements brefs et définitifs. Les quartiers sont des poudrières, il y a des clans, et malgré tout, on essaye de tous vivre ensemble et on fait en sorte que ça ne parte pas en vrille. Je montre ça dans le film, les petits arrangements quotidiens de chacun pour s’en sortir!"Ladj Ly
SAMEDI 28 DECEMBRE à 16h30
MALEFIQUE: le pouvoir du mal VF 1h59 de Joachim Rønning (USA) 2019
La princesse Aurora, qui règne sur le royaume de la Lande peuplé de fées, va épouser le prince Philippe héritier du royaume humain. Maléfique, belle-mère d’Aurora, refuse l’union…
Des effets spéciaux, des scènes d’action, des costumes somptueux et un beau trio d’actrices.
DIMANCHE 29 DECEMBRE à 16h30
J’ACCUSE 2h12 de Roman Polanski (France) 2019 Lion d'Argent, grand prix du jury au Festival de Venise
Pendant les 12 années qu'elle dura, l'Affaire Dreyfus déchira la France, provoquant un véritable séisme dans le monde entier. Dans cet immense scandale, le plus grand sans doute de la fin du XIXème siècle, se mêlent erreur judiciaire, déni de justice et antisémitisme. L'affaire est racontée du point de vue du Colonel Picquart qui, une fois nommé à la tête du contre-espionnage, va découvrir que les preuves contre le Capitaine Alfred Dreyfus avaient été fabriquées. A partir de cet instant et au péril de sa carrière puis de sa vie, il n'aura de cesse d'identifier les vrais coupables et de réhabiliter Alfred Dreyfus.
Une reconstitution historique qui bascule vers le thriller, un film sur la justice et l’héroïsme, profondément actuel.
"Picquart est un personnage passionnant, complexe. Ce n’est pas un antisémite combattant. Il n’aime pas les juifs, mais cela relève plutôt d’une tradition que d’une conviction. Lorsque, chargé du contre-espionnage, il découvre que Dreyfus est innocent, il prend cette affaire très à cœur et décide de chercher la vérité. Quand il en informe sa hiérarchie, on lui ordonne de se taire ; l’armée ne saurait commettre de telles erreurs ! Malgré la débâcle de 1870, l’armée est intouchable, comme l’Église. Elle n’a que faire des remords ou des cas de conscience de ses soldats, elle est au-dessus de la Vérité et de la Justice." Roman Polanski
"C’est grâce à Zola que l’affaire a été révélée. C’était le fameux « J’accuse ! », sa lettre adressée au président de la République et publiée dans L’Aurore. Sans cela, qui sait comment l’affaire se serait terminée. Clémenceau lui aussi a joué un rôle important. C’est lui, d’ailleurs, qui, sept ans après la fin de l’affaire, alors qu’il était lui-même premier ministre, a nommé Picquart ministre de la Guerre. Zola a payé cher son engagement puisqu’il a été condamné à 1 an de prison et 3000 francs d’amende. Il est mort intoxiqué par sa cheminée ; on dit qu’il aurait été assassiné par des antidreyfusards. En tout cas, le journal antisémite d’Edouard Drumont, La Libre Parole, exulte à l’annonce de sa mort."Roman Polanski