Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cinéf'îles
3 janvier 2019

Vendredi 4 janvier à 20 heures 45 PUPILLE

PUPILLE 1h 47 un film de Jeanne Herry (France) 2018

Beaucoup de pudeur, de sensibilité et de justesse.

Théo est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C’est un accouchement sous X. La mère a deux mois pour revenir sur sa décision... ou pas. Les services de l’aide sociale à l’enfance et le service adoption se mettent en mouvement.Les uns doivent s’occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d’incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s’appelle Alice et cela fait dix ans qu’elle se bat pour avoir un enfant. PUPILLE est l’histoire de la rencontre entre Alice, 41 ans, et Théo, trois mois.

PUPILLE Bande Annonce (2018) Gilles Lellouche, Film Français

Extrait d'un entretien avec Jeanne Herry ou "des parents pour un bébé"

Pourquoi ce sujet, l’adoption, s’est-il imposé à vous ?
"Il est peu traité au cinéma, et pas comme ça, je crois. Les films évoquent la recherche des origines, la quête de l’enfant et parfois aussi celle de l’adopté pour retrouver ses parents plus tard, mais assez peu le moment où le bébé est remis à l’adoption. Le sujet est étranger à ma vie intime, j’ai eu deux enfants biologiques mais j’ai une amie dont je suivais le parcours d’adoption. Cette amie m’a laissé un message qui a tout déclenché. Elle me disait « on m’a  appelée, ils ont un bébé pour moi, un bébé français, je  le vois dans 4 jours, si tout va bien, il est chez moi dans 8 jours ». Le mélange d’euphorie et de panique dans sa voix était fascinant. Je me suis demandé pourquoi elle était surprise que ce soit un bébé, et un bébé français, et que les délais soient si courts. J’étais allumée de l’intérieur par sa façon de vivre l’événement. Je lui ai demandé la permission d’aller plus loin, de rencontrer les  intervenants sociaux, étant entendu que je ne raconterais pas son histoire. Je suis partie dans le Finistère où j’avais un contact. J’y suis allée plusieurs fois et j’ai compris  que la tâche de ces travailleurs sociaux était de trouver des parents pour un bébé, pas de trouver un enfant pour des parents en manque : ce fut une révélation. "

pupille

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité