LA VIE INVISIBLE D'EURIDICE GUSMAO au Cinéma des Familles mardi 11 février à 20h45
MARDI 11 FEVRIER à 20h45
LA VIE INVISIBLE D’EURIDICE GUSMAO VOSTF 2h20 de Karim Aïnouz (Brésil) 2019
Rio de Janeiro, 1950. Euridice, 18 ans, et Guida, 20 ans, sont deux soeurs inséparables. Elles vivent chez leurs parents et rêvent, l'une d'une carrière de pianiste, l'autre du grand amour. A cause de leur père, les deux soeurs vont devoir construire leur vie l'une sans l'autre. Séparées, elles prendront en main leur destin, sans jamais renoncer à se retrouver.
« La vie invisible d’Eurídice Gusmão» est inspiré du roman éponyme de Martha Batalha paru en 2015. J’ai été profondément ému quand j’ai découvert le livre. J’ai grandi dans le Nord-Est brésilien conservateur des années 60, au sein d’une famille composée majoritairement de femmes ; une famille matriarcale dans un contexte très machiste. Les hommes étaient soit partis soit souvent absents. Dans une culture misogyne, j’avais la grande chance de faire partie d’une famille où les femmes tenaient le premier rôle et dirigeaient tout.
Ce qui m’a poussé à adapter « La vie invisible d’Eurídice Gusmão », c’est le désir de rendre visibles tant de vies invisibles, comme celles de ma mère, de ma grand-mère, de mes tantes et de tant d’autres femmes de cette époque. Leurs histoires ne sont pas assez racontées, ni dans les romans, ni dans les livres d’histoire, ni même au cinéma.
J’étais déterminé à filmer un conte de la solidarité, une histoire qui souligne à quel point nous sommes plus forts ensemble qu’isolés, quelles que soient nos différences. Avec « La vie invisible d’Eurídice Gusmão », j’ai imaginé un film aux couleurs très saturées, avec une caméra proche de ses personnages et qui vibre avec eux. Un film chargé de sensualité, de musique, de drame, de larmes, de sueur et de mascara, mais aussi un film imprégné de cruauté, de violence et de sexe. Un film qui n’a jamais peur d’être sentimental, excessif. Un film dont le coeur bat à l’unisson de mes deux protagonistes chéries : Guida et Eurídice. KARIM AINOUZ
Beau mélo charnel et féministe, ce film dénonce le poids du machisme.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs