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Cinéf'îles
16 mai 2017

Lundi 22 mai PARIS PIEDS NUS à 20 heures 45 au cinéma des Familles

Une comédie de Fiona Gordon et Dominique Abel

Pourquoi PIEDS NUS?

"C’est une certaine idée de liberté, d’écouter son corps, de sortir d’un carcan, de lâcher ses orteils. De suivre son instinct, retrouver une simplicité, faire un choix, même si cela rend fragile, même si il y a un prix à payer..."

SYNOPSIS

Fiona, bibliothécaire canadienne, débarque à Paris pour venir en aide à sa vieille tante en détresse. Mais Fiona se perd et tante Martha a disparu. C’est le début d’une course-poursuite dans Paris à laquelle s’invite Dom, SDF égoïste, aussi séducteur que collant.

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A l'origine du film

"Partis de notre propre découverte de Paris dans les années 1980, nos premiers pas d’élèves chez Jacques Lecoq, nos rencontres les plus insolites (une véritable tante Martha et plus d’un clochard éclairé), nous avons écrit un film simple, personnel et – guidés par un désir irrésistible de résister à l’air du temps – joyeux.
Au départ, les personnages devaient nous ressembler et mettre en valeur nos talents clownesques. Au bout de quelques pages, nous
nous sommes rendu compte que le personnage de Martha représentait beaucoup pour nous : sa fragilité, l’urgence de sa situation, son désir d’autonomie. Nous avons donc élargi l’histoire pour inclure ce troisième corps cabossé à notre duo maladroit.
Nous avons cherché dans Paris un parcours qui corresponde aux errances des personnages et nous avons trouvé l’Île aux Cygnes.
C’est un refuge en plein Paris, on y croise des joggeurs matinaux, des amoureux, des touristes, beaucoup de chiens en laisse, mais aussi des sans-abri et d’autres personnes vivant dans la marginalité, comme Dom et sa tente minuscule, plantée au pied de la Statue de la Liberté, clin d’œil à son état vagabond.
C’est Paris sur les ponts et sous les ponts, ville lumière et ville d’ombre, entourée d’un condensé étonnant de grandes réalisations,
mélanges d’époques, de signatures architecturales, croisements de voies rapides, de circuits touristiques... un chaos touché par
une certaine grâce."

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Fiona Gordon et Dominique Abel

Au début des années 80,  la canadienne Fiona Gordon et le belge Dominique Abel se rencontrent à Paris. Leur carrière commence en Belgique , dans le spectacle vivant, puis se poursuit au cinéma avec la réalisation de 3 court-métrages. L’Iceberg, leur premier long métrage, sort en 2005, suivi de Rumba en 2008 et de La fée en 2011. Paris pieds nus est  leur 4ème long métrage, on y retrouve  la poésie et le comique qui les caractérisent, encore plus accompli que les autres films , il atteint le burlesque quasi parfait.

Le cinéma d’Abel et Gordon est fait de petits riens et c’est bien ce qui constitue tout son charme. En dignes héritiers de Buster Keaton, de Charlie Chaplin de Pierre Étaix et de Jacques Tati, Abel et Gordon affichent d’emblée un univers poétique entre danse et burlesque.

Bande-annonce de PARIS PIEDS NUS

 

Le dernier film d'Emmanuelle Riva

Emmanuelle Riva, l'actrice sublime de Hiroshima, mon amour, de Léon Morin prêtre, d'Amour est morte en janvier 2017.

Fiona et Abel racontent son dernier tournage:

"On l’avait vue faire quelques pas de danse désinvoltes dans une carte postale vidéo réalisée par le New York Times  (pour la campagne des Oscars). On s’est rencontrés dans un resto à Paris. On a parlé de tout, sauf du projet, des démarches et des cheveux des passants, de la bouffe, de la campagne... On la trouvait vive et sensuelle, comme un chat, elle riait comme une gosse. Elle avait raison de ne pas vouloir parler du film, c’est plus une histoire d’affinité. Elle nous a dit oui. On l’a prévenue qu’elle serait un chat
de gouttière, qu’il n’y avait pas de maquilleur sur le plateau, pas de caravane privée, qu’on voulait qu’elle garde ses cheveux punk. Elle a ri. " Fiona et Abel

 

Pierre Richard joue aussi dans PARIS PIEDS NUS:

"Pour le rôle de Norman, amant et partenaire en danse de Martha, on avait Pierre Étaix en vue. Il nous avait fort inspirés lors de l’élaboration de notre premier court-métrage, un artiste burlesque élégant, à la fois formel et moderne.
Quand Pierre Étaix a décliné l’invitation juste au début du tournage, pour des raisons de santé, notre coproductrice, Christie Molia nous a soufflé qu’un autre Pierre pourrait être partant. Pierre Richard a lu un résumé de 3 phrases, a pris 3 minutes pour réfléchir et nous a dit d’accord pour 3 jours de tournage, pas une minute de plus et pas n’importe lesquels.
Pour Dominique, Pierre Richard c’est un clown qui a illuminé sa sortie de l’enfance, le comédien du premier film qu’il est allé voir seul, à 13 ans, un être vivant plus drôle que tout ce qu’il connaissait, plus souple, plus charmeur et surtout plus con, ce qui faisait eaucoup de qualités dans un seul homme. Pierre est dans l’impro en permanence, Emmanuelle est intuitive mais elle aime construire de prise en prise. Ensemble, ils s’amusaient. Nous, on était émus. Après la scène du banc au cimetière, Pierre lui a dit : « On m’avait dit que vous étiez chiante mais, c’est pas vrai du tout ! ». Emmanuelle a ri de son rire de 14 ans." Fiona et Abel

 

La musique dans PARIS PIEDS NUS

Quant à la musique, comme toujours avec Abel et Gordon, elle s’écarte avec bonheur de la banalité avec, par exemple, la Jazz Suite n°1 de Chostakovitch, une Gymnopédie d’Erik Satie et « Swimming Song », la très belle chanson écrite par le canadien Loudon Wainwright pour ses compatriotes Kate & Anna McGarrigle.

 

 

 

 

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